4Les mots pour le dire
Dans ce chapitre, Renaud Auguste-Dormeuil fait part de son sentiment ambivalent envers la visite d’atelier, un exercice pourtant « obligatoire » pour l’artiste. Il y a finalement peu de métiers où on s’intéresse autant au process de création, remarque-t-il. « L’atelier est un lieu de dévoilement ». Cela répond à la fois à un besoin narcissique et en même temps cela peut être une épreuve de voir la réaction des visiteurs. Renaud Auguste-Dormeuil explique ensuite l’importance du choix des mots pour les titres de ses œuvres et de ses expositions personnelles. Il est, selon lui, essentiel d’avoir des titres explicites. Il aime aussi ce qu’il nomme le « facteur de débordement ». C’est l’idée d’ouvrir à une autre lecture de l’œuvre. Il cite en exemple « Le tourbillon de la vie » et « The day before ». De manière générale, il aime insuffler de l’ambiguïté comme dans « Include me out » au MAC VAL et « Il serait temps » à la Fondation Pernod Ricard. Pour conclure, il évoque le poème Lorsque viendra le printemps de Pessõa, dont chaque vers va servir à titrer ses expositions personnelles au fur et à mesure.
Né en 1968, Renaud Auguste-Dormeuil artiste depuis le milieu des années 1990. Lauréat du Prix Meurice pour l’art contemporain en 2010, il ancien pensionnaire de la Villa Médicis. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles dans les institutions et musées en France et à l’étranger (Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain de Nice, Espace de l'Art Concret, MACRO Testaccio de Rome, Palais de Tokyo, Fondation Ricard, MAC VAL, Fondation Caixa, Swiss Institut de New York…). Ses œuvres sont présentes dans d’importantes collections de musées d’art contemporain, fondations et collections privées. Il est représenté en France par la galerie In Situ – fabienne leclerc et en Belgique par la Galerie La Patinoire Royale – Valerie Bach.