5Psychanalyse et paradigme indiciaire
Après les sciences, il s’agira dans ce chapitre de s’intéresser à la littérature puis à la psychanalyse. Dominique Moulon interrogera la chercheure sur Sherlock Holmes, dont les enquêtes sont basées essentiellement sur l’observation et l’interprétation. Au carrefour de la littérature et de la psychanalyse, la « figure du détective » sera intéressante à explorer. Sylvie Catellin évoquera également le « paradigme indiciaire » de Carlo Ginzburg. En outre, si la sérendipité est extrêmement importante en sciences elle l’est également en art : des grottes de Lascaux où les reliefs forment des figures, de Léonard de Vinci qui invite ses assistants à observer ce qu’il y a autour d’eux à Vassily Kandisky qui invente l’art abstrait après avoir observé un tableau éclairé par la lumière crépusculaire, nous verrons ici comment la sérendipité s’immisce dans le processus de la création artistique. Enfin, la chercheure nous parlera de Giovanni Morelli, historien d’art qui prêtait attention à la manière dont les peintres représentaient certains détails de leurs peintures, ce qui lui permettait de distinguer l’original des copies.
Sylvie Catellin est maître de conférences habilitée à diriger des recherches en sciences de l’information et de la communication. Elle est chercheur au Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines – Université Paris-Saclay, où elle enseigne et dirige le Master « Evénementiel, Médiation des Arts et des Sciences » (EMAS).
Ses recherches portent sur les relations entre sciences, arts et littérature dans la création, la médiation et la diffusion des savoirs. Elle s’intéresse aux modalités de la découverte et notamment au concept de sérendipité, sur lequel elle a publié récemment une enquête historique et épistémologique intitulée Sérendipité. Du conte au concept (Seuil, 2014). Elle est membre du Comité éditorial de la revue Études Digitales (Classiques Garnier).