3La figure du DJ

Agoria explique son attachement pour son matériel, qui n’est plus fabriqué, ce qui n’est pas sans poser de problèmes lorsqu’il faut changer des pièces. Il tient à la spécificité du son et de la manière de jouer qui en découlent. Abordant la figure du DJ, il voit une évolution à l’ère des réseaux sociaux qui génèrent de la notoriété. Mais selon lui, celle-ci prend parfois le pas sur la dimension artistique. Par ailleurs, il regrette le temps où le DJ était moins starifié et où le public n’avait pas les yeux rivés sur lui mais était davantage “dans sa bulle”, faisant référence à un souvenir à la halle Tony-Garnier (Lyon). Il aime particulièrement les all night long, car cela lui permet d’alterner tous les styles – de l’ambiant à la techno en passant par la house – qu’il oppose aux prestations plus courtes où l’on a tendance à tomber dans la facilité car il faut être efficace. Pour conclure, il aborde la relation au public : ce n’est pas une question de nombre de personnes mais d’état d’esprit de l’audience.

Agoria

Artiste pluridisciplinaire né en 1976, de son vrai nom Sébastien Devaud, Agoria est un producteur de musique électronique, compositeur et DJ français. Dès 1999, il commence à produire et à sortir ses propres morceaux, acquérant rapidement une reconnaissance internationale. Son travail musical prend la forme d’albums, bandes originales de film, NFTs et s’enrichit de nombreuses collaborations avec des musiciens et des artistes de l’art contemporain. Depuis 2020, Agoria développe une pratique artistique dans la blockchain, considérant que l’image va de pair avec le son. 

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