5D’ici et d’ailleurs
Dans The Brain Factory (2017), je donne une forme aux abstractions humaines en en faisant des objets, entrant ainsi dans la mécanique de commercialisation… Avec Value of Values (2018), je mets les valeurs humaines (qui sont des constructions culturelles variant en fonction des individus et des pays) sur la blockchain… Maurice Benayoun donne ensuite son point de vue les contextes artistiques parisien et asiatique, ayant vécu de nombreuses années à Hong Kong. Selon lui, le premier relève d’une construction du XXe siècle, en référence à l’art contemporain que l’on a défini comme la norme. L’histoire de Hong Kong avec l’art contemporain est différente, car plus récente – Art Basel y est présent depuis moins de 10 ans. Selon Maurice Benayoun, il y a en Asie une grande appétence pour les nouveaux modes d’écriture, et une véritable ouverture d’esprit, avec la volonté affirmée d’utiliser les technologies pour créer du sens…
Maurice Benayoun est un artiste plasticien, curateur et théoricien français. Après avoir suivi un double cursus en Arts Plastiques à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne et en Lettres Modernes à Paris 4 Sorbonne, il devient enseignant. Notamment d’art, vidéo de création et de nouveaux médias de 1984 à 2002 à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Parallèlement, il développe une pratique artistique en art numérique. Photographie, vidéo, installation, performance… son œuvre est protéiforme. Depuis une quarantaine d’année, il recourt aux outils les plus variés au fur et à mesure de leur apparition : image de synthèse, réalité virtuelle, robotique, intelligence artificielle, etc. Docteur en Arts Plastiques et Sciences de l’Art en 2008, il devient maître de conférences à l’Université Paris 8 l’année suivante. Maurice Benayoun est cofondateur et directeur artistique du CITU (Création Interactive Transdisciplinaire Universitaire) où il poursuit son activité de recherche, de création et de réflexion sur les médias émergents. En 2011, il fonde H2H Lab (Human to Human Lab), fédération de laboratoires et organisation dédiée à la recherche dans le champ des nouveaux médias et leurs implications esthétiques et sociales. En septembre 2012, il devient professeur et chercheur à la School of Creative Media de City University of Hong Kong où il enseigne pendant plus de dix ans.