6De l’ambivalence des technologies
Technologies noires d’un côté, technologies blanches de l’autre, ce classement est caricatural, selon Ariel Kyrou. Il prend les exemples du nucléaire et du photovoltaïque et démontre que les deux ont des avantages et des inconvénients. Il décrit l’ambivalence des technologies qui peuvent être aussi bien source d’aliénation et d’esclavage que d’émancipation et de rencontres. Sont ensuite abordés deux concepts de base considérés comme des puissances d’aliénation : le travail et l’argent. Ariel Kyrou cite l’ouvrage collectif Au bal des actifs, demain le travail réunissant des auteurs de science-fiction dans lequel chacun donne son point de vue sur le travail. Ariel Kyrou cite notamment Alain Damasio à propos du revenu universel et de l’idée de retrouver le sens du travail.
Journaliste, écrivain et essayiste, Ariel Kyrou utilise la science-fiction pour penser (et panser) notre aujourd’hui. Une démarche concrétisée dans ses deux derniers essais – Dans les imaginaires du futur (ActuSF, 2020, réédition en poche chez Hélios en mars 2023) et ABC Dick (ActuSF, 2021) – ainsi que dans l’anthologie de nouvelles de science-fiction qu’il a pilotée, Nos futurs solidaires (Actu SF et le Laboratoire des solidarités de la Fondation Cognacq-Jay, 2022). Coscénariste du film documentaire Les mondes de Philip K. Dick (Nova Prod, Arte, 2016), il est aussi l’auteur de L’emploi est mort, vive le travail ! (Mille et Une Nuits / Fayard, 2015) avec Bernard Stiegler. Directeur éditorial du Laboratoire des solidarités de la Fondation Cognacq-Jay, et à ce titre rédacteur en chef du site solidarum.org, il est aussi le directeur associé de la société Moderne Multimédias. Membre du collectif de rédaction de la revue Multitudes, il enseigne les cultures actuelles et les imaginaires du futur à l’Université de Versailles/Saint-Quentin en Yvelines.