2Utopie vs dystopie ?

Rebondissant sur une de ses citations, « La dystopie, c’est une utopie qui a mal tourné », Ariel Kyrou donne une définition des termes utopie et dystopie et cite quelques auteurs clés. A commencer par l’Anglais Thomas More, inventeur du terme “utopie” en 1516 avec son ouvrage L’Utopie. Concernant les dystopies, Ariel Kyrou cite Le meilleur des mondes de Aldous Huxley (1932) et 1984 de George Orwell (1949). « Ma thèse, c’est de dire qu’il ne faut pas séparer l’utopie et la dystopie car les deux sont complémentaires », explique-t-il. Il fait référence à Bernard Stiegler et sa conception de la démocratie, mais aussi à John Brunner, un écrivain de science-fiction britannique moins connu, auteur de Sur l’onde de choc qui, dès 1975, imagine le hacking informatique.

Ariel Kyrou

Journaliste, écrivain et essayiste, Ariel Kyrou utilise la science-fiction pour penser (et panser) notre aujourd’hui. Une démarche concrétisée dans ses deux derniers essais – Dans les imaginaires du futur (ActuSF, 2020, réédition en poche chez Hélios en mars 2023) et ABC Dick (ActuSF, 2021) – ainsi que dans l’anthologie de nouvelles de science-fiction qu’il a pilotée, Nos futurs solidaires (Actu SF et le Laboratoire des solidarités de la Fondation Cognacq-Jay, 2022). Coscénariste du film documentaire Les mondes de Philip K. Dick (Nova Prod, Arte, 2016), il est aussi l’auteur de L’emploi est mort, vive le travail ! (Mille et Une Nuits / Fayard, 2015) avec Bernard Stiegler. Directeur éditorial du Laboratoire des solidarités de la Fondation Cognacq-Jay, et à ce titre rédacteur en chef du site solidarum.org, il est aussi le directeur associé de la société Moderne Multimédias. Membre du collectif de rédaction de la revue Multitudes, il enseigne les cultures actuelles et les imaginaires du futur à l’Université de Versailles/Saint-Quentin en Yvelines.

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