2Des universités aux centres autogérés
Après avoir évoqué différentes universités de Montréal proposant des cursus autour de l’art et des technologies, Alain Thibault conclut : « Chez nous, le penser est aussi fondamental que le faire. Il est très important de permettre aux étudiants de créer avec des équipements professionnels, cela fait toute la différence… ». Il explique ensuite que Hexagram est un réseau international dédié à la recherche en arts médiatiques, design, technologies et culture numérique. C’est l’idée d’une mise en commun des expertises. Autre singularité de Montréal : la présence de nombreux centres d’artistes autogérés… « Un concept assez spécifique au Canada ». Alain Thibault cite “Perte de signal” avec lequel il collabore régulièrement mais aussi “Eastern Bloc” et “Oboro”. Il revient ensuite sur son parcours, sa formation en musique classique et en musique électroacoustique. Il a commencé à travailler avec des artistes visuels dès les années 1980, « ce qui n’était pas bien vu à l’époque. J’ai toujours été intéressé par l’union du son et de l’image », note-t-il.
Commissaire et directeur artistique dans les domaines de l’art numérique, de la musique électronique et de l’art sonore, Alain Thibault est fondateur de deux événements majeurs à Montréal : Elektra – un festival annuel présentant des performances d’art numérique depuis 1999 –, et la BIAN, Biennale internationale d’art numérique mêlant expositions, installations et art public depuis 2012. Alain Thibault est également compositeur, sound designer et artiste dans le domaine de la musique électronique. Ses œuvres sont régulièrement présentées dans des festivals de musique contemporaine et d’art numérique au Canada et à l’international, notamment en France, en Corée du Sud à Taïwan ou encore au Japon. Il collabore régulièrement avec d’autres artistes : avec Yan Breuleux il forme le duo PurForm tandis qu’avec Matthew Biederman il a créé RAY_XXXX.