5Robots et humains
Dans ce chapitre sont abordés différentes mutations liées au numérique, à commencer par l’intelligence artificielle qui est, comme l’explique Nils Aziosmanoff, à la fois super intelligente et en même temps limitée. Il cite les exemples de la voiture autonome et du jeu de Go, concluant que l’AI n’a pas la capacité de contextualiser et qu’elle n’a pas de conscience. Robots versus humains : si en effet les premiers prennent la main dans le domaine des tâches de force ou des tâches expertes, d’autres métiers apparaissent. L’intelligence artificielle nous donc contraint évoluer. Ainsi, les générations à venir exerceront une quinzaine de métiers dans leur vie contre un seul dans le passé. Les robots ont-ils une identité et une conscience ? Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Selon Nils Aziosmanoff, le cyborg, qui est la fusion de l’homme et de la machine, pose, plus que le robot, la question de l’identité et celle du genre des espèces. Pour terminer, il est question des robots d’attaque qui font débat actuellement. Il cite la Corée du Nord et la Russie qui y ont recours. Enfin, Nils Aziosmanoff explique que la mise en place d’une gouvernance mondiale paraît inéluctable car certains sujets nécessitent une régulation à l’échelle planétaire. Cela ne signifie pas pour autant que cela signe la fin du local.
Nils Aziosmanoff est président cofondateur du Cube, centre de création numérique qui compte parmi les plus réputés d’Europe. Expert en innovation, il travaille depuis 20 ans sur les questions liées à l’innovation territoriale autour du concept de « ville intelligente, créative et résiliente », appliqué à de nombreux projets concrets. Nils Aziosmanoff débute comme musicien de jazz, directeur du conservatoire de musique et de danse de Jouy-en-Josas et enseignant en micro informatique musicale à l’Institut National de l’Audiovisuel (INA) et à l’Institut International de l’Image et du Son (IIIS). Passionné par les liens entre innovation et création, il cofonde Le Cube en 2001. Conférencier, il co-anime les "Rendez‐vous des futurs » qui totalisent plus de 130 émissions sur les enjeux de la société numérique (www.rendezvousdufutur.com). Il dirige le séminaire Nouveaux imaginaires du numérique à l’Institut Mines Télécom et à Sciences Po. En 2016, il fait partie des « 100 personnalités constituant la Relève » sélectionnées par Les Echos. En 2018, il reçoit le Prix du Forum Changer d'ère qui récompense chaque année une personnalité du changement positif, sous le haut patronage du Président de la République. Il est Chevalier des Arts et des Lettres.