5Capitalisme de surveillance
Charleyne Biondi explique la théorie du « capitalisme de surveillance » définie par l’universitaire américaine Shoshana Zuboff qui démontre comment l’écosystème numérique est parvenu à générer du profit grâce à la collecte des données. Dans cette lignée, d’autres théories ont émergé, explique Charleyne Biondi, évoquant une nouvelle forme d’impérialisme, d’exploitation de l’humain, etc. Revenant sur l’omniprésence du numérique dans nos vies, à échelle individuelle comme collective, dans la sphère privée comme publique, elle y voit comme un filtre qui impacte notre manière de percevoir le monde et notre conception de la liberté. Peut-être jusqu’au « bouleversement cataclysmique » dont parle Marshall McLuhan évoqué précédemment. Puis, elle fait part de sa pensée, entre techno-critique et techno-optimiste.
Charleyne Biondi est docteure en science politique. Ses recherches portent sur les enjeux politiques du numérique. Elle est chercheur-associée au CEVIPOF et travaille pour Moody’s en tant qu’analyste en charge de la supervision des politiques publiques et réglementations liées à la blockchain. Charleyne Biondi est l’auteure de l’essai Dé-coder. Une contre histoire du numérique (éditions Bouquins, 2022), dans lequel elle interroge le lien entre progrès technologique et crise politique. Elle a par ailleurs enseigné à Sciences Po Paris, à La Sorbonne Paris-Descartes, et à l’EDHEC business school sur l’éthique et l’histoire culturelle du numérique. Elle est diplômée de l’université de Columbia University à New York où elle a effectué son doctorat (Ph.D.) en théorie politique, et de Sciences Po Paris.
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