5De la délocalisation à la relocalisation

Dans un premier temps, Jean-Louis Missika explique pourquoi la délocalisation n’est plus la norme absolue. Selon lui, les entreprises ont pris conscience de ses désavantages, notamment au niveau de l’empreinte carbone. Dans le même temps, les progrès technologiques – les imprimantes 3D, la découpe au laser, etc. – ont rendu possible la relocalisation. A cela s’ajoute la révolution de l’économie du partage qui facilite la mutualisation des outils de production. Tout cela favorise la co-production, la co-conception,  la production à la demande, etc. La Ville de Paris a très tôt pris conscience des avantages du “fabriqué local” et l’a favorisé en accueillant de nombreux “incubateurs”. Enfin, la question de la libération des data est abordée. Selon Jean-Louis Missika, il est normal que les administrations, qui produisent énormément de données, les reversent dans l’espace public – quand elles ne sont pas confidentielles, bien sûr. Pionnière en la matière, la Mairie de Paris agit ainsi depuis 2008. Qu’elles soient d’ordre financier ou encore écologique, les données sont précieuses pour de nombreux acteurs, chercheurs, journalistes, etc. Selon Jean-Louis Missika, si les données sont d’intérêt général, elles doivent être partagées qu’elles soient d’origine privée ou publique et « la loi doit le dire clairement sinon les entreprises privées n’accepteront pas de les libérer sans contreparties », conclut-il.