3Des robots dotés d’empathie ?

Quels objets peut-on qualifier de « chaleureux » ? Pour quelles raisons les machines devraient-elles exprimer de l’empathie ? Laurence Devillers travaille sur les objets avec « émotion », capable d’empathie, de détecter les émotions humaines et de raisonner avec des émotions détectées. Ainsi, elle nous expliquera les raisons pour lesquelles l’être humain crée des liens d’attachement avec certains objets (la poupée, la voiture, etc.). En effet, le fait de donner des intentions aux objets de projeter sur eux une intentionnalité, un anthropomorphisme de comportement est complètement naturel chez l’Homme. Par ailleurs, les robots sont-ils les successeurs des automates ? Qu’ont-ils en commun ? Quelles sont leurs différences ? Puis, à partir d’exemples d’agents conversationnels, il s’agira de montrer qu’il est nécessaire de mettre des limites à l’apprentissage autonome de ces machines. Enfin, la chercheuse nous parlera du rôle de médiateur que peuvent avoir certains robots en s’appuyant sur une expérience faite avec de jeunes patients autistes au CHU de Nantes.

Laurence Devillers

Laurence Devillers, LIMSI-CNRS, Professeur Paris-Sorbonne 4

Laurence Devillers est Professeure d’informatique à l’Université Paris-Sorbonne 4 et responsable du thème : Dimensions affectives et sociales dans les interactions parlées au LIMSI-CNRS à Orsay.

http://www.limsi.fr/tlp/topic2.html

Ses recherches portent principalement sur l’ «affective computing», le traitement automatique de la langue parlée, la détection des émotions « real-life », l’interaction homme-machine et la robotique affective et sociale.
Elle est impliquée dans l’association Eurobotics dans les groupes de travail sur «Natural Interaction with Social Robot» et «Socially intelligent robots».
Elle a participé à la rédaction du premier rapport sur l’éthique du chercheur en robotique pour la Commission de réflexion sur l’éthique de la recherche en sciences et technologies du numérique (Cerna) de l’alliance Allistene et est maintenant membre de la Cerna et anime un groupe de travail sur «Ethique en apprentissage machine».
Elle participe aussi à l’initiative IEEE dans les groupes «moral values» et «affective computing».