4Une dimension universelle
A propos de l’exposition destinée aux enfants « Le peuple de demain » – présentée au Centre Pompidou (du 25 septembre 2021 au 9 mai 2022) et qui voyage dans le monde –, Jean-Charles de Castelbajac insiste sur la dimension universelle contenue dans le titre. Une notion qui lui est chère. Dans l’exposition, on retrouve tous ses codes : les drapeaux, l’héraldisme, la couleur, la danse mais aussi le son électronique. Comment communiquer sans les mots et sans la parole ? Selon lui, les vêtements, les couleurs et les signes constituent un langage universel. Avec ses vêtements surdimensionnés, il développe l’idée de protection et de possibilité de les porter à plusieurs. Il explique qu’il cherche à habiter l’époque et « à appartenir à toutes les générations », réinventant continuellement ses propres créations, comme les vêtements recréés récemment pour Drake et Pharrell Williams.
Artiste et designer, Jean-Charles de Castelbajac élabore depuis plus de 50 ans une œuvre singulière dépassant les frontières de la mode et de l’art. Passé maître dans l’art du détournement, il travaille avec des grandes marques et maisons dans divers domaines : l’artisanat, l’art de de la table, l’industrie automobile, etc. Il fonde la maison Jean-Charles de Castelbajac en 1978, qu’il quitte en 2016. Cela ne l’empêche pas de poursuivre ses activités protéiformes ainsi que ses créations reconnaissables par leurs couleurs – bleu, jaune, rouge – ou leurs figures naïves. Max Mara, André Courrèges, K-Way, United Colors of Benetton, Weston, la faïencerie de Gien ; Miquel Barceló, Ben et Robert Combas, Robert Mapplethorpe, Keith Haring, Cindy Sherman, Claudio Parmiggiani… la liste de ses collaborations est longue et non exhaustive. En 2023, Jean-Charles de Castelbajac a reçu la médaille Grand Vermeil de la ville de Paris.
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