5Utopie poétique

Évoquant son parcours, Jean-Charles de Castelbajac parle de l’évolution de son style dans les années 1990. « Au départ, je ne dessine pas. Je suis peu assuré, sans doute parce que je suis un gaucher contrarié », explique-t-il. Son trait s’affirme au début des années 1990 avec sa collaboration avec Swatch et l’apparition des personnages naïfs. Il est alors influencé par les membres du mouvement Figuration libre. Il évoque sa rencontre avec des marques mythiques, comme Weston, et revient sur deux influences majeures : le designer Raymond Loewy, et André Courrèges avec lequel il a collaboré. Il cite aussi Andrée Putman et Ettore Sottsass. « Dans la création, il y a cette ode à une forme de spiritualité que l’on croit en dieu ou non, cette rencontre entre l’art et l’invisible », conclut-il.

Jean-Charles de Castelbajac

Artiste et designer, Jean-Charles de Castelbajac élabore depuis plus de 50 ans une œuvre singulière dépassant les frontières de la mode et de l’art. Passé maître dans l’art du détournement, il travaille avec des grandes marques et maisons dans divers domaines : l’artisanat, l’art de de la table, l’industrie automobile, etc. Il fonde la maison Jean-Charles de Castelbajac en 1978, qu’il quitte en 2016. Cela ne l’empêche pas de poursuivre ses activités protéiformes ainsi que ses créations reconnaissables par leurs couleurs – bleu, jaune, rouge – ou leurs figures naïves. Max Mara, André Courrèges, K-Way, United Colors of Benetton, Weston, la faïencerie de Gien ; Miquel Barceló, Ben et Robert Combas, Robert Mapplethorpe, Keith Haring, Cindy Sherman, Claudio Parmiggiani… la liste de ses collaborations est longue et non exhaustive. En 2023, Jean-Charles de Castelbajac a reçu la médaille Grand Vermeil de la ville de Paris.

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