5Pour une pédagogie créative
Dominique Moulon débutera ce chapitre en évoquant les décrocheurs, ces élèves arrêtant les études sans même avoir de diplôme. Nicolas Sadirac donnera ainsi son point de vue sur cette question et nous expliquera en quoi la formation 42 est une bonne alternative à l’enseignement traditionnel. Plutôt que de contraindre, d’obliger à suivre des matières dans un ordre linéaire et de façon classique, cette école propose un mode de connaissance alternatif, basé sur l’envie de venir apprendre « d’une autre manière ». En outre, il s’agit d’instaurer un autre sentiment face à l’apprentissage : plutôt que de se baser sur un système de « peur » et de « sanction », Sadirac préconise une pédagogie créative, fondée sur l’envie d’apprendre, d’inventer, de créer. Dans ce contexte, le plaisir dépasse la contrainte : les étudiants, bien que non soumis à une assiduité, viennent très régulièrement réaliser leurs projets. La mission première de l’école est ainsi de créer de l’émulation, un environnement riche, favorisant l’épanouissement de chacun de ses individus.
Nicolas est passionné de pédagogie et en France l’un des principaux porteurs du thème de la « pédagogie active ». Partant du constat que « apprendre en faisant » est source de plaisir et donc de performances très supérieures chez les étudiants, il a inventé en 1999 puis dirigé Epitech, devenue sous sa direction l’incarnation de l’excellence pour l’apprentissage de l’informatique en France.
Pourfendeur d’un système éducatif qu’il connait par cœur (Henri IV, Stanford, EPITA, HEC) mais qui a cessé de se réinventer pour finalement échouer à identifier les vrais talents du numérique, Nicolas, avec la création de 42, va encore plus loin, pour chercher toujours plus de performance dans l’enseignement de l’informatique. En créant non seulement une école gratuite pour l’ouvrir à tous les talents, mais aussi une école peer-to-peer qui n’a pas aujourd’hui de limite connue à son développement.
Intime du monde du hacking international, fondateur de sociétés spécialisées dans la sécurité informatique, Nicolas invite les jeunes à le rejoindre là où il faut être, comme lui, à la frontière des mondes : non-aligné, disruptif, hautement contributif.