5Objectif : décloisonner les pratiques
D’Elektra, qui se tient tous les ans en mai-juin, a émergé la Biennale internationale d'art numérique de Montréal (BIAN) dont la première édition s’est déroulée en 2012. « Je commençais à m’ennuyer et je trouvais que le domaine des performances tournait en rond, contrairement à celui des installations qui était plus novateur », raconte Alain Thibault. D’où l’idée de cette Biennale qui, jusqu’en 2016, présentait des expositions réparties dans différents lieux de Montréal. Le but, au départ, était de convaincre différentes institutions de recevoir des œuvres numériques. Objectif réussi puisque le Musée d’Art contemporain et celui des Beaux Arts ont tout de suite participé, ainsi que des galeries et des centres d’artistes… En 2016, tous les événements ont été regroupés à l’Arsenal Art contemporain, un lieu patrimonial de Montréal qui venait d’être rénové. « Cela a donné une nouvelle dynamique à la biennale », raconte Alain Thibault.
Commissaire et directeur artistique dans les domaines de l’art numérique, de la musique électronique et de l’art sonore, Alain Thibault est fondateur de deux événements majeurs à Montréal : Elektra – un festival annuel présentant des performances d’art numérique depuis 1999 –, et la BIAN, Biennale internationale d’art numérique mêlant expositions, installations et art public depuis 2012. Alain Thibault est également compositeur, sound designer et artiste dans le domaine de la musique électronique. Ses œuvres sont régulièrement présentées dans des festivals de musique contemporaine et d’art numérique au Canada et à l’international, notamment en France, en Corée du Sud à Taïwan ou encore au Japon. Il collabore régulièrement avec d’autres artistes : avec Yan Breuleux il forme le duo PurForm tandis qu’avec Matthew Biederman il a créé RAY_XXXX.