3Tweetoscope Climatique et Politoscope
Pourquoi s’intéresser aux données issues des réseaux sociaux ? Que nous apprennent-elles ? Afin de répondre à ces questions, le chercheur évoquera deux projets issus de l’analyse d’interfaces sociales en ligne (Des blogs, à la presse, en passant par Twitter) ; pour le premier, le Tweetoscope Climatique, projet initié autour de la COP21, l’objectif était d’analyser les publications de chercheurs sur le climat et de prendre un corpus issu des réseaux sociaux (à partir de Twitter) afin d’observer les différences entre les thèmes abordés par les scientifiques et les médias. Le deuxième projet (le politoscope) a consisté à développer des outils (de data mining et de base de données) pour la campagne présidentielle de 2017 dans le but de mettre en exergue l’organisation et l’évolution des communautés politiques. Que sont les méthodes de recherche « Top down » et « Bottom up » ? Des données brutes aux modélisations sociales, il s’agira de comprendre quels sont les processus et méthodes mis en œuvre par le chercheur.
David Chavalarias est Directeur de Recherche CNRS au Centre d’Analyse et de Mathématique Sociales de l’EHESS. Ses recherches se situent à la croisée entre les sciences cognitives et la science des systèmes complexes, qu’il mobilise pour l’étude les dynamiques sociales et cognitives, tant du point de vue de la modélisation que de la fouille de données issues du Web.
Normalien et docteur de l’École Polytechnique, ses travaux fortement interdisciplinaires portent sur la modélisation des dynamiques culturelles et des réseaux socio-sémantiques (académiques, presse et web), l’économie cognitive, l’épistémologie quantitative, les processus de découverte scientifique et la visualisation de l’information. Il a par ailleurs été à l’initiative de plusieurs projets logiciels pour l’analyse des dynamiques de la connaissance qui intègrent des méthodes issues du de la fouille de texte, de l’analyse des graphes et de la visualisation d’information.
David Chavalarias a joué un rôle important dans le développement de la communauté de recherche sur les systèmes complexes en contribuant à la création de la société savante internationale Complex Systems Society, dont il a été vice-président, et celle de l’Institut des Systèmes Complexes de Paris Île-de-France, unité CNRS qu’il dirige actuellement.