2L’art dans l’espace public
Lucie Marinier énonce les quatre grands enjeux de l’ingénierie culturelle : les mutations écologiques, numériques, celles liées aux lieux de culture (sur leurs missions par exemple) et celles de la diversité des publics. Elle fait la distinction entre le rôle des prestataires et des expertises extérieures et insiste sur la nécessité que tous les corps de métier travaillent ensemble en amont de la création des œuvres. Cette méthode doit s’appliquer pour les œuvres installées dans l’espace public. Elle cite l’exemple réussi du Black Market à Copenhague ainsi que les œuvres faisant intervenir de la lumière. Elle explique ensuite la différence entre les commandes publiques et les appels à projet. Elle explique pourquoi la tâche des ingénieurs culturels est fondamentale et complexe.
Enseignante associée à l’université Paris I–École des arts de la Sorbonne, au sein des Masters Art dans l’espace public, Gestion des arts et de la culture et Sciences et techniques de l’exposition, Lucie Marinier est professeure du Cnam (Conservatoire national des Arts et Métiers) titulaire de la nouvelle chaire d’ingénierie de la culture et de la création depuis octobre 2021. Diplômée de l’IEP de Lyon, titulaire d’un master de Sciences Po Paris en sociologie des organisations et d’un Master de Lyon II de direction de projets et institutions culturelles, Lucie Marinier a été directrice des affaires culturelles de la Ville de Créteil. Pour la Ville de Paris, elle a dirigé la réforme des enseignements artistiques et des pratiques amateurs, puis le bureau du spectacle vivant. Elle a également été conseillère pour la culture au cabinet du maire de Paris, Bertrand Delanoë, secrétaire générale du Musée d’art moderne et co-directrice générale du Carreau du Temple. Elle a enfin mis en place et animé la mission prospective, innovation et art dans l’espace public avec laquelle elle a notamment dirigé le programme d’œuvres d’art dans l’espace public Embellir Paris et le plan culture et économie circulaire.