6Art, science et cybernétique
Entre art et sciences, de Galilée qui se passionne pour les tâches brunâtres de la lune, à la création des automates au XVIIIe siècle, il s’agira ici d’observer comment les artistes et les chercheurs aux croisements entre domaines artistiques et scientifiques travaillent par sérendipité. Puis Dominique Moulon reviendra sur les années 1960 avec l’exposition Cybernetic serendipity (1968) qui marque un temps fort de ce croisement productif et créatif. Cette exposition réalisée à l’Institut of Contemporary Arts de Londres par Jasia Reichardt, met en rapport l’art et la cybernétique en valorisant les nouvelles perspectives de cette intrication dans les champs de la création. Qu’il s’agisse de la musique, la danse, la poésie, le temps ou encore les arts graphiques, les artistes ont « joué » avec les programmes informatiques : entre productions de textes génératifs, aléatoires ou morceaux électroniques expérimentaux, de nombreuses œuvres novatrices ont émergé de cette rencontre.
Sylvie Catellin est maître de conférences habilitée à diriger des recherches en sciences de l’information et de la communication. Elle est chercheur au Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines – Université Paris-Saclay, où elle enseigne et dirige le Master « Evénementiel, Médiation des Arts et des Sciences » (EMAS).
Ses recherches portent sur les relations entre sciences, arts et littérature dans la création, la médiation et la diffusion des savoirs. Elle s’intéresse aux modalités de la découverte et notamment au concept de sérendipité, sur lequel elle a publié récemment une enquête historique et épistémologique intitulée Sérendipité. Du conte au concept (Seuil, 2014). Elle est membre du Comité éditorial de la revue Études Digitales (Classiques Garnier).