6Mettre à l’épreuve le dispositif
Qu’il s’agisse de Discontrol Party (2011), « dispositif qui fait se rencontrer deux mondes : celui des technologies de surveillance les plus évoluées et celui de la fête », de All Over (2009) « création sur internet qui met en œuvre une série d’images réalisées uniquement avec des caractères typographiques » ou de keywords (2011), ces œuvres ont toutes en commun de mettre à l’épreuve les dispositifs interactifs. Dans ce chapitre, l’artiste-chercheur évoquera les différentes stratégies pour remettre en question les modalités engagées par les dispositifs interactifs.
Samuel Bianchini est artiste et enseignant-chercheur (Maître de conférences en Arts et Sciences de l’art) à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (Paris) où il dirige le groupe de recherche Reflective Interaction(DiiP/EnsadLab) sur les dispositifs interactifs et performatifs. Ses réalisations mettent en œuvre des opérations physiques autant que symboliques, en contexte, en public et en temps réel, nous incitant à contempler, à réfléchir autant qu’à agir. Soutenant le principe d’une “esthétique opérationnelle”, Samuel Bianchini interroge les rapports entre nos dispositifs technologiques les plus prospectifs, nos modes de représentation, nos nouvelles formes d’expériences esthétiques et nos organisations socio-politiques.