2Des jeux vidéo aux robots

Justine Emard explique pourquoi elle préfère travailler en collaboration, quel que soit le domaine, création classique ou spectacle vivant. Elle décrit ses premières œuvres : Hello World (2010) – jeu vidéo qu’elle créé sur ordinateur pour lequel elle s’est formée à la programmation et au code – et Screencatcher (2011), application en réalité augmentée associée à du dessin. Elle aborde ensuite les écosystèmes de l’art dans lesquels elle évolue : des événements d’art numérique où elle a beaucoup exposé (Biennale Nemo, festival Scopitone, etc.) aux institutions, comme récemment au musée d’art contemporain de Lyon et au Jeu de Paume… Les questions de l’incarnation et de notre relation aux robots sont récurrentes dans son travail. Prenant l’exemple de Reborn (2016) et d’autres œuvres élaborées au Japon avec des chercheurs, elle explique qu’elle conçoit ses collaborations sur le long terme.

Justine Emard

Artiste associant différents médiums de l’image – de la photographie à la vidéo et la réalité virtuelle -, Justine Emard développe une œuvre au croisement des neurosciences, des objets, de la vie organique et de l’intelligence artificielle pour explorer les nouvelles relations qui s’instaurent entre nos existences et la technologie. Ses dispositifs prennent pour point de départ des expériences de Deep-Learning (apprentissage profond) et de dialogues entre l’humain et la machine. Elle a été artiste-professeure invitée au Fresnoy- Studio national des arts contemporains en 2021-22, puis en 2023-2024, et lauréate de la distinction « 100 femmes de culture » en France en 2023. Justine Emard a fait de nombreuses résidences, notamment celle de la Villa Albertine 2025 (USA), pour un projet en collaboration avec le Massachusetts Institute of Technology (MIT). Cette année, elle est directrice artistique de l’exposition permanente du Pavillon de la France à l’exposition universelle d’Osaka. Les œuvres de Justine Emard ont intégré des collections nationales et internationales, et son travail a fait l’objet de nombreuses expositions dans le monde, aussi bien dans des musées – NRW Forum (Düsseldorf), National Museum of Singapore, Moscow Museum of Modern Art, Institut Itaú Cultural (São Paulo), Cinémathèque Québécoise (Montréal), Irish Museum of Modern Art (Dublin), Mori Art Museum (Tokyo), Museum of Contemporary Art Tokyo, Barbican Center (Londres), World Museum (Liverpool), Fondation Pernod Ricard (Paris), CNES – Centre national d’études spatiales (Paris), Louvre-Lens, Grand Palais Immersif (Paris) et ZKM-Centre d’Art et Medias (Karlsruhe) –, que dans des festivals : Biennale internationale d’Art Contemporain de Moscou, Triennale de Tongyong (Corée du Sud), Biennale de Karachi (Pakistan) et la Biennale de Chengdu (Chine). 

justineemard.com