1Formation & influences
Retraçant les différents aspects de sa formation, Justine Emard explique que l’école d’Art de Clermont-Ferrand lui a appris être curieuse, ouverte et à s’adapter. Et le plus important : « A développer ma propre pensée ». Elle aborde ensuite son séjour à l’Université d'Oklahoma (USA) où elle été invitée 15 ans plus tard à exposer dans la galerie de l’université. Et enfin, le Master Direction de projets ou établissements culturels (Clermont-Ferrand) qui complète sa formation, notant au passage qu’être artiste nécessite de nombreuses compétences : savoir parler de son travail, le diffuser, conduire des projets, etc. Décrivant la genèse de ses séries, elle explique comment elle se nourrit de son propre environnement et de ses expériences, ainsi que de recherches.
Artiste associant différents médiums de l’image – de la photographie à la vidéo et la réalité virtuelle -, Justine Emard développe une œuvre au croisement des neurosciences, des objets, de la vie organique et de l’intelligence artificielle pour explorer les nouvelles relations qui s’instaurent entre nos existences et la technologie. Ses dispositifs prennent pour point de départ des expériences de Deep-Learning (apprentissage profond) et de dialogues entre l’humain et la machine. Elle a été artiste-professeure invitée au Fresnoy- Studio national des arts contemporains en 2021-22, puis en 2023-2024, et lauréate de la distinction « 100 femmes de culture » en France en 2023. Justine Emard a fait de nombreuses résidences, notamment celle de la Villa Albertine 2025 (USA), pour un projet en collaboration avec le Massachusetts Institute of Technology (MIT). Cette année, elle est directrice artistique de l’exposition permanente du Pavillon de la France à l’exposition universelle d’Osaka. Les œuvres de Justine Emard ont intégré des collections nationales et internationales, et son travail a fait l’objet de nombreuses expositions dans le monde, aussi bien dans des musées – NRW Forum (Düsseldorf), National Museum of Singapore, Moscow Museum of Modern Art, Institut Itaú Cultural (São Paulo), Cinémathèque Québécoise (Montréal), Irish Museum of Modern Art (Dublin), Mori Art Museum (Tokyo), Museum of Contemporary Art Tokyo, Barbican Center (Londres), World Museum (Liverpool), Fondation Pernod Ricard (Paris), CNES – Centre national d’études spatiales (Paris), Louvre-Lens, Grand Palais Immersif (Paris) et ZKM-Centre d’Art et Medias (Karlsruhe) –, que dans des festivals : Biennale internationale d’Art Contemporain de Moscou, Triennale de Tongyong (Corée du Sud), Biennale de Karachi (Pakistan) et la Biennale de Chengdu (Chine).