2Controverses autour des données
Dans un premier temps, Caroline Goulard revient sur l’affaire Cambridge Analytica (2016), du nom de cette société dont l’objectif était d’influencer les comportements ou les opinions politiques en détournant des données de Facebook. Autre phénomène relevé par une étude de la CNIL en 2018 : la méfiance des Françaises et des Français vis-à-vis des compteurs Linky. « De manière générale, le grand public a du mal à comprendre ce que représentent les données personnelles », explique Caroline Goulard. Il y a une méconnaissance de ce qui est réellement collecté et de l’usage qui en est fait par absence de transparence des plateformes… A propos de Linky, s’ajoute la crainte sanitaire concernant les ondes que ces compteurs pourraient générer… Dominique Moulon interroge ensuite Caroline Goulard sur les données ouvertes ou l’open data. C’est l’idée de mettre en libre accès les données collectées avec de l’argent public, considérant que cette externalisation est positive en termes d’innovation, de dynamisme économique, ou encore d’accès à la citoyenneté. « Bien évidemment, toutes les données publiques ne sont pas mises en open data », conclut Caroline Goulard.
Depuis ses études à Sciences Po Rennes et HEC Paris, Caroline nourrit une passion pour l'information, la façon dont elle se diffuse, s'exprime, se transmet et se comprend. Portée par la conviction que l'ère des données riches va transformer nos façons de travailler, d'apprendre et de communiquer, elle cofonde Dataveyes en 2010, une entreprise spécialisée dans les interactions hommes-données. Au sein de Dataveyes, elle traduit les données en expériences interactives pour écrire de nouvelles histoires, accompagner de nouveaux usages et comprendre notre environnement façonné par les données.