3La part du politique

Valérie Peugeot explique qu’il y a souvent une confusion – volontaire – entre les communs et le communisme ou l’économie collaborative. Elle définit leurs différences. Elle insiste sur la dimension sociale des communs et fait référence au commoning. C’est l’idée « de se mettre en action pour les communs », de ne plus être un consommateur passif ou un citoyen qui se contente d’aller voter. Cela pose la question du renouvellement démocratique par le faire et pas seulement par l’action politique. Elle cite le sociologue James C. Scott qui parle d’infrapolitique. Elle explique que les relations entre les communs et les politiques sont en train de changer. Elle donne des exemples de lois et de commandes publiques et pense que s’il y a eu récemment des améliorations, beaucoup reste à faire.

Valérie Peugeot

Chercheuse au sein d'Orange Labs et présidente de l'association Vecam, Valérie Peugeot a rejoint le collège des commissaires de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) en avril 2016, où elle a la charge du secteur de la santé. De 2013 à 2015, elle a été vice-présidente du Conseil National du Numérique. Au sein du laboratoire de sciences sociales et humaines d’Orange Labs, les recherches de Valérie Peugeot portent sur les dispositifs numériques de contribution citoyenne dans la ville, la sobriété numérique ou encore l’inclusion numérique. Elle est également directrice pédagogique de l’Executive master « Digital humanities » à Sciences po Paris. En tant que présidente de l’association Vecam, Valérie Peugeot a notamment œuvré à la diffusion de la pensée et des pratiques des communs en France. Attachée au monde de l’ESS (économie sociale et solidaire), elle est membre du Conseil d’administration de la Fondation du Crédit coopératif. Elle est co-auteur avec Serge Abiteboul de l’ouvrage Terra Data - Qu'allons-nous faire des données numériques ? (Editions Le Pommier, 2017).

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