4Sur les politiques culturelles

La question du care dans le champ de l’art est un sujet émergent qui est abordé au Cnam à travers la chaire Humanité et santé. Lucie Marinier croit au fait que l’art peut soigner et en l’interaction entre le soin des œuvres et le soin des gens par les œuvres. Elle défend les pratiques amateurs et donne l’exemple de la chorale. A propos des financements publics et des différents échelons (Ville, Région, État), elle reconnaît que la période est critique – mais passionnante – et donne quelques détails sur les débats liés à la décentralisation. Elle prend l’exemple du métier de directeur des affaires culturelles qu’elle a exercé à Créteil. Il y a actuellement une remise en cause des bienfaits des politiques culturelles territoriales car d’autres enjeux, comme l’écologie et la diversité, ont fait leur apparition. Elle dénombre trois gros secteurs culturels et artistiques en France :  le secteur de l’œuvre unique, le secteur des industries culturelles et créatives et le secteur des arts appliqués. Elle constate que les frontières sont de plus en plus poreuses. A travers les exemples de Avignon et du Havre, elle conclut que si la culture a un coût, elle peut aussi être source de revenu.

Lucie Marinier

Enseignante associée à l’université Paris I–École des arts de la Sorbonne, au sein des Masters Art dans l’espace public, Gestion des arts et de la culture et Sciences et techniques de l’exposition, Lucie Marinier est professeure du Cnam (Conservatoire national des Arts et Métiers) titulaire de la nouvelle chaire d’ingénierie de la culture et de la création depuis octobre 2021. Diplômée de l’IEP de Lyon, titulaire d’un master de Sciences Po Paris en sociologie des organisations et d’un Master de Lyon II de direction de projets et institutions culturelles, Lucie Marinier a été directrice des affaires culturelles de la Ville de Créteil. Pour la Ville de Paris, elle a dirigé la réforme des enseignements artistiques et des pratiques amateurs, puis le bureau du spectacle vivant. Elle a également été conseillère pour la culture au cabinet du maire de Paris, Bertrand Delanoë, secrétaire générale du Musée d’art moderne et co-directrice générale du Carreau du Temple. Elle a enfin mis en place et animé la mission prospective, innovation et art dans l’espace public avec laquelle elle a notamment dirigé le programme d’œuvres d’art dans l’espace public Embellir Paris et le plan culture et économie circulaire.

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