6À propos du Digital Services Act
Henri Verdier décrit le long processus de la mise en œuvre du Digital Services Act (DSA) voulu par l’Union européenne qui a pour objectif de réguler les activités des gafam. A ce stade, les lois sont votées mais pas encore « en plein régime ». Il explique pourquoi le DSA est une bonne solution : il incite les réseaux sociaux à proposer des réponses face aux problèmes que posent ces plateformes (fake news, désinformation, harcèlement, etc.) tout en respectant les libertés fondamentales de la démocratie. Selon lui, le Digital Services Act ouvre à la possibilité d’un dialogue musclé car cette autorité de régulation a aussi un pouvoir de sanction en infligeant des amendes pouvant aller jusqu’à 6% du chiffre d’affaires de ces entreprises. Évoquant les vraisemblables représailles de l’administration Trump, il explique que viendra alors « le temps des diplomates ». Puis, il conclut sur les potentialités de l’informatique quantique.
Ancien élève de l’École normale supérieure, Henri Verdier a été nommé Ambassadeur pour le Numérique en Conseil des ministres le 15 novembre 2018 après avoir été Administrateur Général des Données en 2014 et directeur interministériel du numérique et du système d’information et de communication de l’État (DINSIC) en 2015. Auparavant en 2013, il avait dirigé Etalab, une mission chargée de l’ouverture des données publiques sous l’autorité du Premier ministre. Sous sa direction, Etalab a développé une nouvelle version de « data.gouv.fr », hébergeant de nombreuses données publiques en faisant le premier portail d’open data au monde à accueillir les données et les réutilisations des citoyens. Henri Verdier a aussi fondé et dirigé la société Odile Jacob Multimédia après avoir rejoint Lagardère Active comme directeur chargé de l’innovation en 2007. Il a été cofondateur – avec Jean-Michel Lasry, Pierre-Louis Lions et Olivier Guéant – de la société MFG-Labs qu’il a quittée en 2012. Membre fondateur du pôle de compétitivité Cap Digital, Henri Verdier en a exercé la vice-présidence de 2006 à 2008 avant d’en être élu président du Conseil d’administration de 2008 à janvier 2013. Il est membre du conseil scientifique de l’Institut Mines-Télécom ainsi que du comité de prospective de l’ARCEP et du comité de prospective de la CNIL.