2Technologie et société
Avant d’être Ambassadeur pour le Numérique, Henri Verdier a travaillé à l’ouverture des données publiques et à « pousser » les administrations à partager les données qu’elles détiennent. Selon lui, pour trois bonnes raisons : c’est bon pour l’économie, pour la démocratie, et c’est un levier de modernisation de l’État. Il en dit plus sur ses missions d’Ambassadeur pour le Numérique, insistant sur le rôle joué par la France au niveau européen, notamment sur la mise en place de réglementations comme le rgpd ou le Digital Services Act : « On a beaucoup travaillé à ce que l’on nomme la souveraineté numérique européenne ». Les nouvelles technologies mettent-elles la démocratie en danger ? Selon lui, les questions liées à la gouvernance, à la propriété et à la démocratie sont plus importantes que les débats actuels sur les potentialités des technologies. Henri Verdier donne son point de vue sur l’intelligence artificielle et les bouleversements qui vont en découler.
Ancien élève de l’École normale supérieure, Henri Verdier a été nommé Ambassadeur pour le Numérique en Conseil des ministres le 15 novembre 2018 après avoir été Administrateur Général des Données en 2014 et directeur interministériel du numérique et du système d’information et de communication de l’État (DINSIC) en 2015. Auparavant en 2013, il avait dirigé Etalab, une mission chargée de l’ouverture des données publiques sous l’autorité du Premier ministre. Sous sa direction, Etalab a développé une nouvelle version de « data.gouv.fr », hébergeant de nombreuses données publiques en faisant le premier portail d’open data au monde à accueillir les données et les réutilisations des citoyens. Henri Verdier a aussi fondé et dirigé la société Odile Jacob Multimédia après avoir rejoint Lagardère Active comme directeur chargé de l’innovation en 2007. Il a été cofondateur – avec Jean-Michel Lasry, Pierre-Louis Lions et Olivier Guéant – de la société MFG-Labs qu’il a quittée en 2012. Membre fondateur du pôle de compétitivité Cap Digital, Henri Verdier en a exercé la vice-présidence de 2006 à 2008 avant d’en être élu président du Conseil d’administration de 2008 à janvier 2013. Il est membre du conseil scientifique de l’Institut Mines-Télécom ainsi que du comité de prospective de l’ARCEP et du comité de prospective de la CNIL.