6Derrière les images
En ces temps où les fake news sont légion, Guillaume Herbaut pense qu’il faudrait renforcer l’éducation à l’image en France, à tous les âges, de l’école primaire au lycée. Il est nécessaire d’apprendre à interpréter les images afin d’éviter que leur contenu ne fasse l’objet de manipulations « car on peut faire dire n’importe quoi à une image ». Selon Guillaume Herbaut, ce serait aussi un bon moyen pour lutter contre les fake news. « Quand on ne sait pas lire une image, on est comme analphabète. Pour moi qui suis dyslexique, l’image est devenue ma première manière de réfléchir et de m’exprimer ». Le cadre ? C’est un sujet complexe… Dans cette deuxième partie de chapitre, le photographe explique l’importance du cadre : « C’est un peu comme en écriture, si c’est mal écrit, on ne lit pas le texte. » Donc, si une image est mal composée, elle n’aura pas d’impact…
Du photojournalisme à des projets plus personnels, le travail de Guillaume Herbaut est protéiforme : parutions presse, livres, expositions, blogs… Réalisées parallèlement à des commandes pour la presse, ses projets le conduisent dans des lieux chargés d’histoire – Tchernobyl, Auschwitz, Nagasaki… – dont il interroge les symboles et la mémoire afin d’en révéler les drames invisibles. Exposées au Jeu de Paume et dans de nombreux festivals, ses photographies ont été maintes fois récompensées. Le travail de Guillaume Herbaut a également fait l’objet de plusieurs ouvrages dont La Zone (éditions Naïve), 7/7, l’ombre des vivants (éditions de La Martinière) et d’un livre de conversation racontant son parcours : Rencontres avec Guillaume Herbaut (éditions Filigranes).