1Vous avez dit photojournalisme ?

« Depuis toujours le photojournalisme, c’est raconter le monde avec la photographie et témoigner de notre époque », commente Guillaume Herbaut qui explique que ses formes peuvent être multiples. Bien que le photojournalisme soit souvent décrié ces dernières années, il se revendique photojournaliste « car il s’agit de rester en lien direct avec la réalité et d’y être confronté ». Guillaume Herbaut revient ensuite sur son parcours. Au départ, il voulait être reporter de guerre et son modèle était Robert Capa. Il raconte son premier reportage de guerre en Croatie (ex-Yougoslavie) en 1991. Comment photographier la guerre ? « C’est essayer de sortir de l’image d’actualité pure, c’est prendre du recul pour montrer les à-côtés, car la guerre, c’est aussi l’attente… », commente-t-il. Guillaume Herbaut décrit ensuite sa collaboration avec le quotidien Libération et donne l’exemple d’un reportage effectué en 1997 en banlieue suite à des émeutes.

Guillaume Herbaut

Du photojournalisme à des projets plus personnels, le travail de Guillaume Herbaut est protéiforme : parutions presse, livres, expositions, blogs… Réalisées parallèlement à des commandes pour la presse, ses projets le conduisent dans des lieux chargés d’histoire – Tchernobyl, Auschwitz, Nagasaki… – dont il interroge les symboles et la mémoire afin d’en révéler les drames invisibles. Exposées au Jeu de Paume et dans de nombreux festivals, ses photographies ont été maintes fois récompensées. Le travail de Guillaume Herbaut a également fait l’objet de plusieurs ouvrages dont La Zone (éditions Naïve), 7/7, l’ombre des vivants (éditions de La Martinière) et d’un livre de conversation racontant son parcours : Rencontres avec Guillaume Herbaut (éditions Filigranes).

www.guillaume-herbaut.com