6Transversalité des recherches en robotique
Afin de mieux comprendre le fonctionnement de ces machines, Laurence Devillers conseille de les connaitre dès le plus jeune âge en découvrant et en comprenant les algorithmes qui les régissent. Ainsi, dès la maternelle, il s’agirait de faire manipuler aux enfants des robots très simples en leur faisant découvrir ce qu’est une boucle (la répétition d’une action) et de trouver les moyens de leur faire découvrir les fondamentaux sous-jacents à l’informatique et à la robotique de sorte à éviter une fracture entre ceux sachant comment fonctionnent ces machines, comment elles sont codées et les autres. En outre, Dominique Moulon interrogera sur le caractère transversal de la robotique : les sciences, les humanités, le droit, la politique traversent ces recherches : pour la chercheuse, il semble évident qu’il est fondamental de ne pas cloisonner les secteurs et de s’intéresser tant aux sciences appliquées qu’aux sciences fondamentales.
Laurence Devillers, LIMSI-CNRS, Professeur Paris-Sorbonne 4
Laurence Devillers est Professeure d’informatique à l’Université Paris-Sorbonne 4 et responsable du thème : Dimensions affectives et sociales dans les interactions parlées au LIMSI-CNRS à Orsay.
http://www.limsi.fr/tlp/topic2.html
Ses recherches portent principalement sur l’ «affective computing», le traitement automatique de la langue parlée, la détection des émotions « real-life », l’interaction homme-machine et la robotique affective et sociale.
Elle est impliquée dans l’association Eurobotics dans les groupes de travail sur «Natural Interaction with Social Robot» et «Socially intelligent robots».
Elle a participé à la rédaction du premier rapport sur l’éthique du chercheur en robotique pour la Commission de réflexion sur l’éthique de la recherche en sciences et technologies du numérique (Cerna) de l’alliance Allistene et est maintenant membre de la Cerna et anime un groupe de travail sur «Ethique en apprentissage machine».
Elle participe aussi à l’initiative IEEE dans les groupes «moral values» et «affective computing».