6Techno-pouvoir et critique citoyenne

À l’ère du « dark web », des lanceurs d’alerte (Edward Snoden ou encore Julian Assange) les politiques ont-ils encore un pouvoir de contrôle des informations ? Quelle définition Eric Sadin donne-t-il à son concept de « techno-pouvoir » ? Dans ce chapitre, le penseur décrit la manière dont les démocraties collectent des données publiques qu’elles communiquent ensuite à des industriels privés. En outre, il évoque ce qu’il nomme la collusion du régime politique avec le monde techno-industriel, qu’il nomme par le terme de techno-pouvoir. Pour remedier à cela, il préconise aux citoyens d’agir et de faire valoir des contre-pouvoirs via leur capacités critiques et leur choix de consommation.

Eric Sadin

Éric Sadin est écrivain et philosophe, il alterne la rédaction de textes littéraires et théoriques. Il a publié plusieurs ouvrages, notamment une trilogie explorant l’état contemporain de nos rapports aux technologies numériques : Surveillance Globale – Enquête sur les nouvelles formes de contrôle ; La Société de l’anticipation ; L’Humanité Augmentée – L’administration numérique du monde. Il est intervenant régulier à Sciences Po Paris, et intervient dans de nombreuses universités et centres de recherches en Europe, en Amérique du Nord et en Asie. Il a été professeur à l’école supérieure d’art de Toulon, et visiting professor à L’ECAL de Lausanne et à l’université d’art IAMAS (Japon). Fondateur et rédacteur en chef de la revue éc/artS (Pratiques artistiques & nouvelles technologies, 1999-2003). Lauréat de la Villa Kujoyama ; Prix Pompidou 2005, pour la conception d’une version multimédia de son livre Tokyo paru la même année chez P.O.L. Il vient de publier un nouvel essai : La Vie algorithmique – Critique de la raison numérique(L’échappée, 12 mars 2015).

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