4Révolution numérique et monde du travail

Dans le futur, avec la généralisation des voitures robots, certains emplois vont disparaître mais d’autres vont  être créés, explique Jean-Louis Missika. Par exemple, certains chauffeurs pourront se reconvertir dans la maintenance ou la supervision des flottes de véhicules. Quant aux chauffeurs de taxis et autres VTC, ils ont encore de beaux jours devant eux car l’intermédiation humaine demeure essentielle dans ce genre de service. Ce qui est important, souligne Jean-Louis Missika, c’est d’y réfléchir dès aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle il a mis en place un campus chargé de mener une réflexion sur les conséquences de la robotisation urbaine. Abordant ensuite le thème du nomadisme au travail, il en explique les conséquences sur la vie des individus : les frontières entre vie privée et vie professionnelle, autrement dit entre temps de loisir et temps de travail, tendent à disparaître. Cette révolution a des répercussions dans l’agencement des bureaux avec la montée en puissance de l’aménagement en open space. Si ce modèle est choisi uniquement pour gagner des mètres carrés et faire des économies, les effets sont négatifs, notamment sur l’équilibre psychologique des individus. En revanche, quand l’open spaceest pensé comme une nouvelle façon d’aménager et de faire travailler les gens, il peut s’avérer gagnant et permettre d’augmenter la productivité, ainsi que le bien-être, une notion essentielle. 

Jean-Louis Missika

Adjoint à la Mairie de Paris en charge de l'urbanisme, de l’architecture, des projets du Grand Paris, du développement économique et de l’attractivité, Jean-Louis Missika est l’auteur de nombreux ouvrages dont La Folle du Logis : la télévision dans les sociétés démocratiques (en coll., 1983), La Fin de la télévision (2006), Parler pour gagner (en coll., 2007) et Des robots dans la ville coécrit avec Pierre Musseau (2018). Parallèlement à son parcours professionnel (Sofres comme directeur général adjoint et directeur des activités médias de 1993 à 1995, BVA qu’il dirige de 1995 à 1998 avant de créer sa société de consultant médias, JLM Conseil, filiale d'Altedia), Jean-Louis Missika a enseigné la sociologie des médias à l'Institut d'études politiques de Paris et a été chroniqueur sur Médias, le magazine, une émission de France 5. 

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