6De l’apprentissage par l’action
Accompagnant beaucoup d’entrepreneurs, Thomas Houy s’est rendu compte que ces derniers ont souvent une forme de révérence trop forte vis-à-vis des prédictions des mentors. Selon lui, il faut les écouter mais : « Votre projet vous appartient, il ne tient qu’à vous de prendre vos propres décisions ». Pour faire passer cette idée, il applique un paradoxe statistique, très connu en médecine, appelé le paradoxe “du faux positif” dont il explique le principe. Puis, il conclut en disant qu’il faut prendre les diagnostiques et autres recommandations des mentors avec beaucoup de précautions. Car, en appliquant les hypothèses du paradoxe “du faux positif” au domaine entrepreneurial, on se rend compte que les start-ups ont 10 % de chance de réussite et non 99 %, comme peuvent l’affirmer les mentors. En fin de chapitre, Thomas Houy aborde la question de la formation et de la manière dont elle évolue. Selon lui, on est passé du learning by thinking (apprendre en pensant) au learning by doing (apprendre en faisant). Sa conclusion : il faut faire les choses plus que les penser.
Thomas Houy est maître de conférences en management à Télécom Paris. Il est le titulaire de la Chaire Entrepreneuriat Numérique Etudiant (CENE) signée entre LVMH et Télécom Paris. Codirecteur scientifique du master "Innovation et Transformation des Entreprises" qui est le fruit d’un partenariat entre Sciences Po Paris et Télécom Paris, il enseigne la stratégie d’entreprise et l’entrepreneuriat. Ses recherches intègrent des considérations sur la transformation digitale des entreprises. Il porte une attention particulière aux trajectoires de disruption des marchés par le numérique. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages et articles scientifiques sur ces sujets. Entrepreneur à plusieurs reprises, il accompagne également des sociétés et des start-ups dans le développement de leur stratégie digitale. Il intervient également à l’Essec et à l'Université Paris-Dauphine. Il est l'animateur des cycles de conférences "Lunch & Learn" pour Les Echos.