1Des données, pour quoi faire ?
Les données sont comme une matière première, explique Caroline Goulard, et leur qualité peut être variable. Si elles sont hétérogènes ou partielles, les informations qu’on va en tirer mesureront mal la réalité que l’on est chargé d’étudier. « Les données ne sont jamais objectives à 100 %, elles proposent une certaine vision du monde », note Caroline Goulard qui explique ensuite la notion de quantified self. Il s’agit de collecter soi-même des données sur ses activités – via les montres connectées ou encore les applications – pour mieux se connaître. Provenant du monde médical, cette pratique s’est développée dans différents domaines, comme le sport. De plus en plus de gens s’intéressent à ce qu’on fait de leurs données personnelles, celles qu’on laisse en fréquentant les réseaux sociaux ou en utilisant des services numériques… A qui appartiennent ces données ? Caroline Goulard explique qu’il y a ceux qui considèrent que c’est un bien personnel et privé et ceux qui pensent que c’est un bien collectif. Leur utilisation est assujettie à des règles – grâce au RGPD – comme l’anonymisation.
Depuis ses études à Sciences Po Rennes et HEC Paris, Caroline nourrit une passion pour l'information, la façon dont elle se diffuse, s'exprime, se transmet et se comprend. Portée par la conviction que l'ère des données riches va transformer nos façons de travailler, d'apprendre et de communiquer, elle cofonde Dataveyes en 2010, une entreprise spécialisée dans les interactions hommes-données. Au sein de Dataveyes, elle traduit les données en expériences interactives pour écrire de nouvelles histoires, accompagner de nouveaux usages et comprendre notre environnement façonné par les données.