2Les humanoïdes et la vallée de l’étrange

Dans ce chapitre, la chercheuse nous parlera de la relation qu’entretiennent les êtres humains avec les objets, celle-ci variant selon les cultures. Si au Japon – de culture animiste -, les objets ont une âme, en Occident, les figures des mythes fondateurs (tels que Pygmalion ou encore le Golem) mettent en lumière la crainte d’une créature se retournant contre son créateur. En outre, qu’est-ce que la Vallée de l’étrange (Uncanny Valley) ? Jusqu’où les robots doivent-ils se rapprocher des humains ? Pour répondre à cette question, la chercheuse s’appuiera dans un premier temps sur l’expérience de l’Uncanny Valley du Professeur Mori puis donnera plusieurs exemples démontrant qu’il n’est pas forcément nécessaire de reproduire le plus fidèlement possible la figure humaine, bien au contraire… Enfin, Laurence Devillers, qui fait partie d’une commission de recherche autour de l’éthique dans le monde du numérique, nous parlera des recherches et questionnements qui y sont menés.

Laurence Devillers

Laurence Devillers, LIMSI-CNRS, Professeur Paris-Sorbonne 4

Laurence Devillers est Professeure d’informatique à l’Université Paris-Sorbonne 4 et responsable du thème : Dimensions affectives et sociales dans les interactions parlées au LIMSI-CNRS à Orsay.

http://www.limsi.fr/tlp/topic2.html

Ses recherches portent principalement sur l’ «affective computing», le traitement automatique de la langue parlée, la détection des émotions « real-life », l’interaction homme-machine et la robotique affective et sociale.
Elle est impliquée dans l’association Eurobotics dans les groupes de travail sur «Natural Interaction with Social Robot» et «Socially intelligent robots».
Elle a participé à la rédaction du premier rapport sur l’éthique du chercheur en robotique pour la Commission de réflexion sur l’éthique de la recherche en sciences et technologies du numérique (Cerna) de l’alliance Allistene et est maintenant membre de la Cerna et anime un groupe de travail sur «Ethique en apprentissage machine».
Elle participe aussi à l’initiative IEEE dans les groupes «moral values» et «affective computing».