6Cyborg, transhumanisme et biohacking
« I would rather be a cyborg than a goddess » (traduire par : « je préfèrerais être une cyborg plutôt qu’une déesse ») écrit Donna Haraway dans son Manifeste Cyborg. Ainsi, à partir du concept du cyborg, la théoricienne féministe va tenter de démonter toutes les dualités inhérentes à nos sociétés occidentales capitalistes (dualités de genre, économique ou encore politique). Vivement intéressée par cette approche, Manuela De Barros nous en exposera ici sa vision et axera plus précisément son propos sur la figure du cyborg. Cela la conduira en outre à évoquer la posture et les théories des transhumanistes qu’elle juge archaïque quant à la représentation du fonctionnement humain. Par ailleurs, que penser du biohacking (à traduire par : biologie participative), pratique « Do It Yourself », non liée aux laboratoires académiques ou industriels et consistant à mener des recherches scientifiques dans des cadres plus artisanaux et citoyens ?
Manuela de Barros est philosophe, théoricienne des arts et maîtresse de conférences en philosophie, esthétique et théories des Arts à l’Université Paris 8, département Arts plastiques.
Essayiste, conférencière, ses travaux portent sur trois axes majeurs dont l’esthétique de l’art contemporain et des nouveaux médias ; les rapports entre les arts, les sciences et les technologies ; les modifications biologiques, anthropologiques et environnementales liées aux technosciences, notamment celles envisagées par les artistes. Les passages entre les sciences et la construction fictionnelle (en art ou en littérature) dont elles sont la source imaginaire. Mais aussi l’approche philosophique des archétypes du pouvoir et de la domination ; les mythologies contemporaines ; les technologies dans leur lien au politique et à l’économie et les stratégies de transgression et de déplacement telles qu’apportées par les théoriciennes du genre (gender) et le féminisme contemporain.