2Du photographique au génératif
En 2020, David Fathi revient sur le sujet du nucléaire avec un nouveau projet intitulé As Above, So Below dans lequel il mêle des images satellitaires de cratères atomiques et des images de tirs de missiles réalisées par les gouvernements à des fins de propagande. Il n’en conserve que la trace dans le ciel, c’est-à-dire les nuages, conjuguant ainsi passé et présent. Il aborde ensuite ses premiers travaux élaborés avec l’intelligence artificielle avec la série Prelude to the Broken RAM, dont le titre fait référence Prelude to the Broken Arm de Marcel Duchamp. Les trois premières pièces de cette série évoquent des dates clés, notamment 1917 qui est celle de l’urinoir (Fontaine) de Marcel Duchamp, œuvre ready made fondatrice des pratiques conceptuelles. David Fathi fait la démonstration que les questionnements actuels sur l’IA ne sont pas nouveaux mais ont émergé sous d’autres formes par le passé, au moment de l’invention de la photographie par exemple ou encore quand l’ordinateur Deep Blue a battu Kasparov en 1997.
Après son Master en mathématiques et informatique, David Fathi a commencé à développer une pratique artistique parallèlement à sa carrière d'ingénieur. Ses travaux photographiques expriment sa passion pour les sciences et les limites de la connaissance humaine. Son travail aborde des domaines et des sujets aussi variés que la bombe atomique, l'intelligence artificielle, la physique quantique et l'éthique médicale. David Fathi aime partir d'histoires et d'images existantes qu’il transforme pour leur donner un nouveau sens. Depuis 2014, il a exposé dans de nombreux festivals et institutions, comme les Rencontres d'Arles (2017), le Houston Fotofest (2017), le Centre d’art contemporain Chapelle Saint-Jacques (2019) et les Rencontres de la Jeune photographie internationale de Niort (2023). Il est l’auteur des livres Anecdotal (2015) et Wolfgang (2016).
