3Écosystème de l’art
Guillaume Désanges évoque l’exposition « L’esprit français contre-cultures 1969-1989 » dont il a été co-commissaire à la Maison rouge en 2017 avec François Piron. Elle mettait en lumière les points aveugles du monde de l’art, ce que l’on peut considérer comme « les mauvaises herbes ou les mauvais genres » : la bande dessinée, le rock, le graphisme, etc. Cela a été l’occasion de remettre certaines figures sur le devant de la scène, comme Roland Topor, ou de faire des découvertes, comme celle de l’artiste féministe Raymonde Arcier qui, par la suite, a été exposée au Centre Pompidou. De manière générale, Guillaume Désanges aime mixer les formes et cite à ce propos le sociologue Bruno Latour. Puis, il évoque l’exposition « La planète des signes » dont il été le commissaire au Plateau–Frac Île-de-France en 2009. Il conclut sur la fragile position de l’artiste, à la fois libre et en même temps pris dans l’écosystème de l’art.
Guillaume Désanges est commissaire d’exposition et critique d’art. Président du Palais de Tokyo depuis janvier 2022, il a travaillé au sein des Laboratoires d’Aubervilliers et a fondé la structure indépendante de production Work Method. Commissaire invité au centre d’art Le Plateau–Frac Île-de-France, il a également organisé de multiples expositions au sein de grandes institutions françaises et internationales dont le Centre Pompidou-Metz, la Generali Foundation (Vienne) et le Pérez Art Museum (Miami). De 2013 à 2022, il a signé le programme artistique de La Verrière–Fondation d’entreprise Hermès à Bruxelles et, depuis 2022, il gère la direction artistique du Salon de Montrouge. Guillaume Désanges a enseigné aux Beaux-Arts de Paris-Cergy et de Lyon, ainsi qu’à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.