4Réseaux sociaux contre vie privée ?
Est-ce la fin de la vie privée sur les réseaux ? Antonio Casilli reviendra dans ce chapitre sur le rôle d’un sociologue des réseaux sociaux, cherchant à montrer aux hommes politiques ou à certaines entités économiques le sens de leurs comportements, afin de les mener à en adopter d’autres plus collectifs ou encore à envisager des législations plus cohérentes avec la société connectée. Le chercheur continuera son argumentaire en évoquant son ouvrage manifeste co-écrit avec Paola Tubaro et Yasaman Sarabi, Against the hypothèses of the « end of privacy ». Il donnera l’exemple de la création du « mur » Facebook ou encore d’un service d’internet gratuit que la société voulait instaurer en Inde en échange de données fournies par les utilisateurs. A travers ces cas concrets, il s’agira de montrer que la vie privée peut faire l’objet d’une véritable protection.
Antonio A. CASILLI est maître de conférences à Telecom ParisTech et chercheur associé à l’EHESS. Il est membre de l’Institut Interdisciplinaire de l’Innovation (I3 CNRS). Ses recherches portent principalement sur les libertés fondamentales à l’heure du numérique (vie privée, travail, liberté d’expression, santé) qu’il étudie en articulant des méthodologies qualitatives et des outils computationnels.
Il a mené plusieurs terrains d’enquête internationaux (notamment aux EU, en Russie, en Chine et en Amérique latine).
Ses derniers ouvrages : Le phénomène ‘pro-ana’ (Presses des Mines, 2016, avec P. Tubaro) ; Qu’est-ce que le digital labor ? (INA Éditions, 2015, avec D. Cardon) ; Against the Hypothesis of the End of Privacy (Springer, 2014, avec P. Tubaro et Y. Sarabi) ; Les liaisons numériques (Seuil, 2010).
Pendant longtemps chroniqueur régulier sur France Culture, il (s’)agite (dans) les médias (Le Monde, Libération, L’Obs, France Télévisions, Arte, BBC, Wired).
Il tweete de manière soutenue sous le compte @AntonioCasilli.