4L’internet des humains

Ce chapitre sera l’occasion de voir en quoi la blockchain peut être une des possibilités aux problématiques écologiques. En effet, à partir de cette technologie de stockage et de transmission de données transparente, sécurisée et sans intermédiaire et il possible d’automatiser ses transactions énergétiques, gérer sa propre production (Aux Etats-Unis cela est déjà le cas avec le certificat d’énergie renouvelable par exemple) ou encore de moduler sa propre consommation. En outre, pourquoi peut-on parler de « machine de confiance » lorsque l’on évoque la blockchain ? Primavera De Filippi répondra à ce questionnement et montrera comment la blockchain élimine le besoin de s’appuyer sur des autorités en passant directement par le réseau et sa décentralisation. Nous verrons dès lors de quelle manière la blockchain permet le déplacement d’un système fondé sur la confiance à un système fondé sur la preuve.

Primavera De Filippi

Primavera De Filippi est chercheuse au CERSA (unité mixte du CNRS et de l’Université Paris II) et chercheuse associée au Berkman Center for Internet & Society (Université de Harvard), où elle analyse les implications juridiques des architectures distribuées. Sa recherche se concentre notamment sur les enjeux juridiques soulevés par les technologies “blockchain” —telles que Bitcoin, Ethereum, etc.— et comment ces technologies peuvent être utilisées afin d’élaborer des nouveaux modes de gouvernance distribuées pour encourager la collaboration et la prise de décision participative.

Elle a effectué ses études à l’Université Bocconi de Milan, à l’université de Berkeley en Californie, et à l’Institut Universitaire Européen de Florence, où elle a obtenu son doctorat. Elle est membre du Global Agenda Council on the Future of Software & Society au Forum Economique Mondial (WEF), ainsi que la fondatrice de la Coalition Dynamique sur les technologies blockchain (COALA) au sein de du Forum International sur la Gouvernance d’Internet (IGF).

Au-delà de sa carrière académique, Primavera est experte légale au sein de Creative Commons France et coordinatrice au sein de l’Open Knowledge Foundation. Elle participe aussi depuis plusieurs années aux activités d’un collectif artistique qui produit des œuvres interactives, numériques et mécaniques, sous des licences ouvertes.

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