2L’expérience de la pensée
Dans ce chapitre, Etienne Klein démontre que la valeur de l’observation est relative. A partir du XVIIe siècle, la physique prend acte du fait que l’observation peut être trompeuse et qu’il faut passer par l’expérience. Il donne l’exemple de la chute d’objets de masses différentes, expliquant comment Galilée contredit Aristote, non par l’observation, mais par l’expérience de la pensée. Etienne Klein explique que Galilée est le premier à penser à l’idée du vide. Cosmogonie vs cosmologie : les scientifiques ne savent pas si l’univers a une origine. Etienne Klein cite une date clé, 1915, année de l’apparition d’une nouvelle théorie de la gravitation, la relativité générale. C’est à partir de ce moment que l’univers commence à être considéré comme un objet physique. Les lois de la physique précèdent-elles la création de l’univers ? Depuis les années 1950, on a changé notre façon de comprendre le Big Bang, explique Etienne Klein, faisant référence à Albert Einstein.
Né en 1958, Etienne Klein est physicien et philosophe des sciences. Il est directeur de recherches au Commissariat à l'énergie atomique (CEA) où il dirige depuis 2007 le Laboratoire de Recherche sur les Sciences de la Matière. Il est membre de l’Académie des Technologies et anime tous les samedis sur France culture « La Conversation scientifique » (devenu « La science en questions » en septembre 2021). Etienne Klein s’intéresse à la question du temps et à d’autres sujets à la croisée de la physique et de la philosophie, telles l’interprétation de la physique quantique, la question de l’origine de l’univers ou encore celle du statut du vide dans la physique contemporaine. Soucieux de la diffusion des connaissances scientifiques, il a écrit une vingtaine d’ouvrages, dont un sur la vie et l’œuvre d’Albert Einstein (Le Pays qu’habitait Albert Einstein, Actes sud, 2016) et Idées de génies (avec Gautier Depambour, Champ-Flammarion, 2021).