2Le code : entre création et application
Le code doit-il, de la même manière qu’un instrument de musique, se pratiquer quotidiennement ? Nicolas Sadirac développera l’idée que comme un muscle, le cerveau a besoin de pratique pour se développer. Dans un second temps, il s’agira de comprendre ce qui distingue une école d’ingénieur de la formation 42. Si les écoles d’ingénieur ont pour vocation de former des ingénieurs, c’est-à-dire des personnes appliquant une méthodologie préexistante (méthode peu efficace dans le secteur de l’innovation), 42 s’emploie à rechercher et appliquer d’autres méthodologies. Pourtant, Nicolas Sadirac, envisageant l’informatique comme un art et non comme une science, montrera en quoi il est important d’associer ces différentes spécialités et formations et de les faire travailler ensemble, en co-créativité, au sein d’un même projet (chacun participant à la sérendipité de l’autre). Par ailleurs, que penser de l’enseignement théorique de l’informatique à l’université ? Peut-on aborder le code sans avoir fait de mathématiques ? Y a-t-il un lien entre l’informatique (créative) et les mathématiques ?
Nicolas est passionné de pédagogie et en France l’un des principaux porteurs du thème de la « pédagogie active ». Partant du constat que « apprendre en faisant » est source de plaisir et donc de performances très supérieures chez les étudiants, il a inventé en 1999 puis dirigé Epitech, devenue sous sa direction l’incarnation de l’excellence pour l’apprentissage de l’informatique en France.
Pourfendeur d’un système éducatif qu’il connait par cœur (Henri IV, Stanford, EPITA, HEC) mais qui a cessé de se réinventer pour finalement échouer à identifier les vrais talents du numérique, Nicolas, avec la création de 42, va encore plus loin, pour chercher toujours plus de performance dans l’enseignement de l’informatique. En créant non seulement une école gratuite pour l’ouvrir à tous les talents, mais aussi une école peer-to-peer qui n’a pas aujourd’hui de limite connue à son développement.
Intime du monde du hacking international, fondateur de sociétés spécialisées dans la sécurité informatique, Nicolas invite les jeunes à le rejoindre là où il faut être, comme lui, à la frontière des mondes : non-aligné, disruptif, hautement contributif.