3De la critique

Pour Catherine Millet, la nature du texte qu’elle écrit est déterminante. Sa démarche varie qu’il s’agisse d’un compte rendu d’exposition ou d’un article critique où il s’agit d’émettre un jugement. Pour une préface de catalogue, c’est différent, « car une complicité doit s’installer avec l’artiste »… Pour les études de longue haleine – comme celles qu’elle a menées sur Salvador Dalí et Yves Klein –, le travail est assimilable à celui d’un historien de l’art. Elle explique l’importance de la curiosité, d’être attentif à tout, « notamment à ce qui ne nous plaît pas ». Elle évoque le jour où un marchand l’a sollicité pour préfacer un catalogue de Jörg Immendorff. « Il faut de temps en temps se confronter à ce qu’on ne connaît pas ». Enfin, elle conclut qu’il est fondamental de voir beaucoup d’œuvres, de toutes sortes et de toutes les époques, partout dans le monde ».

Catherine Millet

Cofondatrice de la revue Art Press en 1972, Catherine Millet est critique d’art, commissaire d’exposition et écrivaine. A la tête de ce magazine bilingue couvrant toutes les disciplines – des arts plastiques à la littérature en passant par la musique, la danse, la vidéo et les arts numériques –, elle en a fait un titre de presse reconnu internationalement. Art Press, c’est aussi des numéros hors séries thématiques, une collection de livres et “Après l’école”, une biennale consacrée à la jeune création. Parallèlement à ses activités dans la presse, Catherine Millet est commissaire d’exposition, notamment pour le Pavillon français de la Biennale de Venise en 1995. Elle est l’auteure de nombreux essais dont L’art contemporain en France, Dalí et moi (2005), Le corps exposé (2011), Aimer Lawrence (2017), de catalogues d’exposition – dont César à Venise – ainsi que de récits autobiographiques : La vie sexuelle de Catherine M (2001), Jour de souffrance (2008) – pour lequel elle a reçu le prix du Roman d’amour-Prince Maurice 2009 – et Une enfance de rêve (2014).

www.artpress.com