2Transmission et politique culturelle
José-Manuel Gonçalvès raconte son expérience de direction artistique à l’école du Frenoy pendant l’année 2018, le dialogue et les échanges avec artistes émergents. « C’est un exercice formidable que de rencontrer des artistes qu’il va falloir mettre en exposition, dans un espace et un temps communs. J’ai beaucoup appris d’eux, notamment d’un point de vue technique… », note José-Manuel Gonçalvès qui explique combien cette école sait laisser de la liberté à chacun tout en étant rigoureuse dans ce qu’elle attend des artistes-élèves. Interrogé sur la manière dont il conçoit les résidences, José-Manuel Gonçalvès explique qu’au Centquatre les modalités ne sont pas rigides, le rapport à l’espace et au temps est spécifique à chaque artiste en fonction de ses besoins, sa discipline et son projet. Ainsi il existe différents types de résidence. A propos de la politique culturelle française : « On est sans doute le pays où c’est le plus prégnant ». Il considère que toutes les alliances sont bonnes, entre public et privé, par exemple… Même si le mécénat privé gagne du terrain, le financement public reste déterminant donc fondamental…
Des hautes études en Pratiques sociales, des débuts comme formateur sportif, la responsabilité d’un premier lieu à 21 ans, la promotion de la culture française à l’étranger à 35, la direction d’une première scène nationale (La Ferme du Buisson) à 38… C’est un parcours singulier qui a conduit José-Manuel Gonçalvès jusqu’à la tête d’un des hauts lieux actuels de la culture contemporaine à Paris. Directeur du Centquatre depuis 2010, réalisateur des Nuits Blanches 2014 et 2015, directeur artistique de nombreuses expositions comme récemment un parcours d’art contemporain, Paysages Bordeaux, et Panorama 20 au Fresnoy, le directeur artistique et culturel du Grand Paris Express a des curiosités protéiformes. A son image, le Centquatre est aussi bien un lieu de production artistique que d’innovation dans le champ des industries créatives.