4« Pour tous et pour personne »
Pascal Dombis explique pourquoi il trouve motivant de travailler sur des œuvres installées dans l’espace public. Ce n’est pas seulement se confronter à un lieu, c’est aussi l’idée de s’adresser à un public qui n’est pas celui de l’art contemporain, beaucoup plus vaste et varié. Il cite Nietzsche et son ouvrage Ainsi parlait Zarathoustra, « pour tous et pour personne » et l’idée de faire une œuvre universelle, faisant référence à Loophole in the Sky (Aurora) installé dans un centre commercial de Bangkok fréquenté par 200 000 visiteurs par jour. Il donne ensuite son point de vue sur la commande publique, sur la manière dont il élabore le parcours de ses expositions, cherchant « à raconter une histoire » et les œuvres participatives avec lesquelles il invite le public à être acteur de leur manière de les découvrir.
Né en 1965, Pascal Dombis est un artiste visuel dont le travail explore autant le langage que la perception. Après avoir découvert les outils numériques au début des années 90 à Boston alors qu'il termine ses études, de retour en France, il passe de la peinture aux algorithmes. Depuis, il crée des environnements marqués par l'excès, la répétition et l'imprévisibilité des processus technologiques. Il développe des œuvres multi-référentielles en multipliant les points de vue, sollicitant continuellement les publics. Parmi ses expositions récentes figurent : Post-Digital au Museum of Contemporary Art Sorocaba (2022), Artistes & Robots au Grand Palais/Paris (2018), Cybernetic Consciousness à Itaú Cultural/São Paulo (2017), Connected à Centrale/Bruxelles (2016) et la Biennale de Venise (2013). En 2020, il a achevé la réalisation d’une œuvre pérenne de près de cent mètres de long installée à Shanghai intitulée Double Connection. En 2024, il bénéficie d’expositions individuelles à Dan Galeria (São Paulo) et Bluerider (Londres), et réalise Loophole in the Sky (Aurora) à Bangkok.