2Processus créatif
Pascal Dombis décrit les lieux et les circonstances d’émergence de ses idées : cela peut être en faisant du sport ou en voyageant dans un train. Mais entre l’idée et la réalisation d’une œuvre, le chemin est long. Il explique travailler sur plusieurs séries à la fois, projets qui s’influencent les uns les autres. Et il a besoin de laisser décanter. A la base, c’est ce qu’il nomme « l’association flottante ». Il revient sur les fondements de son travail depuis plus de 25 ans : le numérique, le lenticulaire et les bases de données. Il considère Google comme un outil d’aide à la création, et l’utilise pour élaborer des bases de données en collectant des millions d’images – depuis bien avant la démocratisation de l’IA – pour créer des formes « surprenantes » où la part accidentelle a son rôle à jouer (mais qu’il cherche à maîtriser), que ce soit pour obtenir des formes de couleurs, de lignes ou de textes.
Né en 1965, Pascal Dombis est un artiste visuel dont le travail explore autant le langage que la perception. Après avoir découvert les outils numériques au début des années 90 à Boston alors qu'il termine ses études, de retour en France, il passe de la peinture aux algorithmes. Depuis, il crée des environnements marqués par l'excès, la répétition et l'imprévisibilité des processus technologiques. Il développe des œuvres multi-référentielles en multipliant les points de vue, sollicitant continuellement les publics. Parmi ses expositions récentes figurent : Post-Digital au Museum of Contemporary Art Sorocaba (2022), Artistes & Robots au Grand Palais/Paris (2018), Cybernetic Consciousness à Itaú Cultural/São Paulo (2017), Connected à Centrale/Bruxelles (2016) et la Biennale de Venise (2013). En 2020, il a achevé la réalisation d’une œuvre pérenne de près de cent mètres de long installée à Shanghai intitulée Double Connection. En 2024, il bénéficie d’expositions individuelles à Dan Galeria (São Paulo) et Bluerider (Londres), et réalise Loophole in the Sky (Aurora) à Bangkok.