2Collection publique
La collection est le fondement même du musée en France, rappelle Laurent Le Bon, bien que, depuis une vingtaine d’années, on tend à en faire évoluer l’identité pour en faire un lieu de vie et d’échange. Parlant des acquisitions, il rappelle la complexité de choisir dans le temps présent ce qui fera date et entrera dans l’histoire de l’art. Une difficulté d’autant plus grande que les décisions sont collectives et que le budget est limité – à 2 millions d’euros par an au Centre Pompidou. Cette somme a permis au MAM d’acquérir 3 000 œuvres en 2022. Ce qui est colossal quand on sait que le Centre Pompidou en expose moins de 2 000 à la fois sur les 120 à 140 000 que compte l’institution. Laurent Le Bon explique que celle-ci a été qualifiée de « moviment » par Francis Ponge, contraction de « monument » et « mouvement ».
Laurent Le Bon est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et de l’École du Louvre. Il a été reçu major au concours des conservateurs de patrimoine. Depuis 2000, il a été successivement conservateur en chef au Centre Pompidou, directeur du Centre Pompidou-Metz, président du musée Picasso (Paris) et du Centre Pompidou (depuis 2021). Parallèlement, Laurent Le Bon enseigne à l'Institut d'études politiques de Paris. En 2012, il a été directeur artistique de Nuit Blanche. Laurent Le Bon est l’auteur de nombreux commissariats d’exposition accompagnés de catalogue, parmi lesquels une exposition sur les nains de jardins à Bagatelle, « Vides » au Centre Pompidou Paris, Jeff Koons et Xavier Veilhan à Versailles.