6Circuit court et biodiversité

Dans ce chapitre, Guillaume Désanges explique comment l’écologie a inspiré son projet au Palais de Tokyo. Il est d’abord question de circuit court appliqué au monde de l’art. Cela n’empêche pas l’institution parisienne de conserver sa dimension internationale. « Il ne s’agit pas de se replier sur soi, il y a une globalisation de l’art comme dans la nature ». Il cite le paysagiste et botaniste français Gilles Clément. Il s’agit par exemple de porter son attention sur ce qu’on a parfois oublié ou de montrer l’art local, comme dans certaines biennales. Il donne celle de São Paulo en exemple. Il fait référence à la programmation du Palais de Tokyo et sur des scènes artistiques rarement mises à l’honneur : Caraïbes, Afrique de l’Ouest, Maghreb ou encore Vietnam et Cambodge. Faisant allusion à la biodiversité appliquée à l’art, il cite des esthétiques et des formes négligées dans les institutions, comme l’art urbain mis sur le devant de la scène au Palais de Tokyo dans l’exposition « La morsure des termites ». 

Guillaume Désanges

Guillaume Désanges est commissaire d’exposition et critique d’art. Président du Palais de Tokyo depuis janvier 2022, il a travaillé au sein des Laboratoires d’Aubervilliers et a fondé la structure indépendante de production Work Method. Commissaire invité au centre d’art Le Plateau–Frac Île-de-France, il a également organisé de multiples expositions au sein de grandes institutions françaises et internationales dont le Centre Pompidou-Metz, la Generali Foundation (Vienne) et le Pérez Art Museum (Miami). De 2013 à 2022, il a signé le programme artistique de La Verrière–Fondation d’entreprise Hermès à Bruxelles et, depuis 2022, il gère la direction artistique du Salon de Montrouge. Guillaume Désanges a enseigné aux Beaux-Arts de Paris-Cergy et de Lyon, ainsi qu’à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

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