5Permaculture en art

L’urgence écologique est-elle une chance ? En tout cas, la prise de conscience écologique en est une parce qu’elle remet nos manières automatiques de faire en question, explique Guillaume Désanges. Elle nous oblige à changer de logique, ce qui est positif. « Il faut plus penser qualité que quantité, intensité que rayonnement ». Le directeur du Palais de Tokyo détaille son Petit traité de permaculture institutionnelle. Cela lui a pris du temps de conscientiser ces enjeux dans l’art où on aborde assez rarement la question du “pourquoi on montre”. C’est une forme d’engagement. Ainsi, il prône davantage de coopération entre les institutions pour partager les ressources intellectuelles et matérielles. « Il ne s’agit pas de faire moins mais de faire mieux et de manière plus raisonnée et raisonnable, et de se libérer de la course à la compétition ».

Guillaume Désanges

Guillaume Désanges est commissaire d’exposition et critique d’art. Président du Palais de Tokyo depuis janvier 2022, il a travaillé au sein des Laboratoires d’Aubervilliers et a fondé la structure indépendante de production Work Method. Commissaire invité au centre d’art Le Plateau–Frac Île-de-France, il a également organisé de multiples expositions au sein de grandes institutions françaises et internationales dont le Centre Pompidou-Metz, la Generali Foundation (Vienne) et le Pérez Art Museum (Miami). De 2013 à 2022, il a signé le programme artistique de La Verrière–Fondation d’entreprise Hermès à Bruxelles et, depuis 2022, il gère la direction artistique du Salon de Montrouge. Guillaume Désanges a enseigné aux Beaux-Arts de Paris-Cergy et de Lyon, ainsi qu’à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

guillaumedesanges.com