6Intelligence artificielle et travail
Poursuivant ses réflexions prospectives, Daniel Kaplan aborde le sujet du travail et explique pourquoi on en arrive toujours à la conclusion que l’homme pourrait un jour être remplacé par la machine. Il considère que l’utilité sociale de l’Intelligence artificielle est finalement très faible. Il donne cependant du crédit aux artistes qui en font l’objet et le sujet de leurs œuvres, comme Grégory Chatonsky. Il explique qu’en matière de management, l’Intelligence artificielle vise à terme à se débarrasser des contrats de travail, c’est-à-dire de l’humain. Il donne ensuite son point de vue sur le revenu universel. Envisageant différents scénarii sur la place et le rôle des machines dans le futur, il cite le livre Accelerando de Charles Stross. Et conclut : « Moi aujourd’hui, si l’Intelligence artificielle m’inquiète, c’est par la pauvreté de ce qu’on image avec elle… ».
Entrepreneur, chercheur et citoyen engagé, Daniel Kaplan explore le futur sous l’angle de l’innovation d’une part, des imaginaires d’autre part. Il est délégué général du Réseau Université de la Pluralité (U+) qu’il a cofondé, une organisation ouverte et internationale dont la mission est de connecter les personnes et les organisations qui mobilisent les ressources de l’imaginaire pour explorer d’autres futurs. En 2000, il a créé la Fondation pour l'Internet Nouvelle Génération (FING), qui « produit et partage des idées neuves et actionnables pour anticiper les transformations numériques ». Il l’a dirigée jusqu’à la fin 2016. Auparavant, en 1986, Daniel Kaplan a fondé JKLM – une des premières agences de communication numérique au monde –, qu'il a dirigé jusqu'au début des années 1990. Il a ensuite participé à la fondation du cabinet de conseil Proposition. Dans les années 1990, il a été profondément impliqué dans le développement de l'Internet. Au niveau mondial, il a été responsable des adhérents de l'Internet Society et a contribué à la création de l'Icann. Il a fait partie de la Chambre d'experts du programme e-Europe. En France, il a siégé de 2013 à 2017 au Conseil National du Numérique. Dans le cadre de la Fing, Daniel Kaplan a contribué à la naissance de la 27e Région, laboratoire de transformation de l’action publique. Il siège encore à son Conseil d’administration. Il est également membre du Conseil scientifique et du Conseil d’administration de Futuribles International. Il enseigne à Sciences Po, Strate Design et Télécom ParisTech. Daniel Kaplan a écrit ou dirigé plus de 25 ouvrages et rapports sur les thèmes du numérique, des transitions écologiques, de la mobilité, de l’e-éducation, l'e-inclusion, des villes de demain, de l'identité numérique, de l’innovation…
