6De la galerie au livre
Pascal Dombis explique que son travail n’est pas perçu de la même manière partout dans le monde. Prenant l’exemple de l’Asie (Chine continentale, Corée, Japon, Thaïlande), il précise que l’histoire de l’art y est différente, n’ayant pas connu le passage à la modernité. La perception de son travail y est donc différente. Il note également que les galeristes ont, dans ces pays, une démarche didactique plus importante qu’en Europe. A contrario, son travail s’inscrit davantage dans l’histoire de l’art de l’Amérique latine. Pascal Dombis donne des détails sur sa manière de communiquer. Il fait la distinction entre site internet et Instagram, ce dernier moyen lui permettant d’être plus réactif. Enfin, il parle de la place privilégiée qu’il accorde au livre parce que c’est une manière structurée et contrôlée de présenter son travail.
Né en 1965, Pascal Dombis est un artiste visuel dont le travail explore autant le langage que la perception. Après avoir découvert les outils numériques au début des années 90 à Boston alors qu'il termine ses études, de retour en France, il passe de la peinture aux algorithmes. Depuis, il crée des environnements marqués par l'excès, la répétition et l'imprévisibilité des processus technologiques. Il développe des œuvres multi-référentielles en multipliant les points de vue, sollicitant continuellement les publics. Parmi ses expositions récentes figurent : Post-Digital au Museum of Contemporary Art Sorocaba (2022), Artistes & Robots au Grand Palais/Paris (2018), Cybernetic Consciousness à Itaú Cultural/São Paulo (2017), Connected à Centrale/Bruxelles (2016) et la Biennale de Venise (2013). En 2020, il a achevé la réalisation d’une œuvre pérenne de près de cent mètres de long installée à Shanghai intitulée Double Connection. En 2024, il bénéficie d’expositions individuelles à Dan Galeria (São Paulo) et Bluerider (Londres), et réalise Loophole in the Sky (Aurora) à Bangkok.